jeudi 10 janvier 2013

Do you hear me?

Lorsque j'habitais à Bordeaux, L'Oréal professionnel me contactait parfois pour animer des journées ou des soirées pour de la formation ou de la promotion.


Une de ces interventions avait pour public les enseignants des écoles de coiffure de l'agglomération bordelaise. Ce jour-là, alors que j'effectuais une coupe de cheveux, le professeur d'une école privée me demande si la technique que j'utilisais à l'instant portait un certain nom anglais, trop long et trop compliqué pour que j'ai pu le retenir. Ma réponse l'a laissé pantois: "Je l'ignore". Effectivement, lorsque j'avais moi-même appris ce geste, la personne qui me le transmettait ne l'a pas nommé et je n'en ai jamais eu besoin. C'est pourquoi, à mon tour, je ne pouvais pas renseigner ce professeur. Je lui ai simplement dit que c'était "une forme d'effilage".

Depuis, j'ai très souvent entendu des coiffeurs, formateurs ou non, donner un nom anglais à une technique de coupe, de coiffage ou de balayage. Mais qu'elle est l'utilité d'apporter une identité d'outre-Manche ou d'outre-Atlantique à un geste réalisable dans le monde entier? Cet appellation apporte-t-elle une quelconque valeur ajoutée? Rend-elle plus professionnel ce geste?

Il est amusant de savoir que l'inverse se produit aux Etats-Unis où le balayage, dit Tye and Die ici, est appelé Ombré Hair, là-bas.
A croire que, dans tous les pays, on a besoin d'exotisme dans le travail

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