mercredi 5 juillet 2023

Coiffeur de mariée

 L'été est la. C'est la saison des beaux jours, des apéros en terrasse, des siestes et promenades dans la nature et celle des vœux éternels. Les mariages. 

La journée démarre souvent avec un petit moment privilégié :  la mariée se fait coiffer avec ses témoins, demoiselles d'honneur et les mères. Des instants uniques qui se partagent entre l'excitation, le stress, l'amour... Pour les accompagner, le coiffeur et la maquilleuse sont présents afin de sublimer chaque personne (jamais autant que la mariée, bien sûr!)

coiffures: Laurent Micas

coiffures: Laurent Micas

coiffures: Laurent Micas

coiffures: Laurent Micas


mardi 13 septembre 2022

The Emerging Talent 2022

 En 2018, Marie Cocolutto, rédactrice en chef du magazine Estetica, m'avait demandé de participé au concours The Emergent Talent. Je ne peux que me réjouir et la remercier pour son choix puisque j'ai eu l'honneur de gagner cette compétition.

 

Cette année, Marie a, à nouveau, fait appel à moi afin d'être jury pour la nouvelle édition du concours. C'est un concours sans thème. Les participants sont libres de travailler selon leur inspiration et leur savoir-faire. Côté partenariat, seul Babyliss Pro participe à l'événement, en offrant des appareils électriques de dernier cri aux 8 coiffeurs. Mais aucune maison de coloration ou de shampooing n'y est liée. Donc aucune obligation de travailler avec une marque ou une autre, pour les participants.

 

Quelques minutes avant le grand moment, je suis allé fureter en coulisses pour voir ce que préparaient les jeunes talents. C'était déjà très prometteur! Il y avait de la couleur, du volume, des structures... Et les mentors qui apportaient tous leurs conseils afin que les préparatifs soient parfaits. Sur la scène, les 8 candidats nous ont offert une belle magie. Ils ont su faire évoluer leurs coiffures pendant les quinze minutes qui leur étaient dédiées. Tout ce beau travail m'a compliqué la tâche pour faire une notation et donner ma préférence à un candidat. Afin de ne pas y passer la journée (je n'avais qu'une heure), je me suis préparé une grille dans laquelle j'ai noté le travail réalisé sur les cheveux, le spectacle et la transformation fais pendant le quart d'heure ainsi que le résultat final. C'est généralement avec le même type de tableau que je note les élèves à l'école FAM.


Bien évidemment, j'ai profité de cette belle occasion pour faire de nombreuses photos et immortalisé le talent des 8 jeunes coiffeurs sur scène.

 

coiffure: Ivana Gentile
photo: Laurent Micas
 
coiffure: Marie Barateau
photo: Laurent Micas

photo: Laurent Micas


coiffure: Laure Nohé
(gagnante du concours)
photo: Laurent Micas

coiffure: Pauline Painblanc
photo: Laurent Micas

coiffure: Sopa Be
photo: Laurent Micas

coiffure: Gaetano Nasca
photo: Laurent Micas


mardi 19 juillet 2022

Et le temps qui court


J'attends juste à l'entrée de la scène pendant que passe la minute du clip à l'écran. Mon téléphone est dans la poche intérieure de ma veste, avec toute la chronologie des prochaines trente minutes. Mon cœur bat comme il n'a jamais battu. Je ne sais pas si je pourrais être plus stressé qu'à cet instant. Alexandra est la première sur le plateau et commence à chanter. Laetitia et Caroline entrent en scène par un côté, puis moi de l'autre, pour démarrer la première coiffure de mon premier show. 
 
Je me souviens avoir passé le concours Emergent Talent du magazine Estetica sans savoir quel en était le premier prix. Ç'avait déjà été une longue préparation en amont, avec beaucoup d'extensions à colorer et à coudre. Pour le show, je les ai teintes dans des nuances de bleus, en naviguant sur une palette de Manic-Panic qui va du mauve au turquoise, en passant par le bleu nuit, bleu ciel,... 
 
À la fin de ma seconde coiffure, je réalise, comme un flash, que la moitié de mon show vient de passer. Je n'ai qu'un seul essai, une seule chance d'épater la galerie sur scène! La pression monte d'un cran et je me concentre plus que jamais sur mes deux coiffures suivantes. Alexandra continue de chanter. Plus ou moins. Elle commence à bouder parce que je ne m'occupe pas de ses cheveux mais que des mannequins. Entre deux coiffures, je m'approche d'elle et l'oblige à enchaîner les chansons. 
 


 
Dans l'oreillette, j'entends ma voix qui me guide sur le temps imparti pour réaliser ma coiffure. Je m'auto-encourage à faire un travail soigner, à sourire au public et à créer ces superbes volumes légers et ondulés aux reflets bleus et violets. J'entends le décompte du temps dédié à ce chignon, puis le signal de placer le bijou sur la chevelure. "5, 4, 3, 2, 1, lève la fille et souris". Elle défile et va présenter la coiffure au public. Mille choses s'entrechoquent dans la tête. La fierté du travail réalisé, le plaisir d'être sur cette scène, le stress de cette journée de folie, l'appréhension du regard des spectateurs. 

Les aléas de l'évènementiel (pour ne pas parler de l'incompétence organisationnelle) nous ont fait perdre un temps précieux dès le matin. La pression qui avait démarré crescendo, deux mois plus tôt, monte d'un de deux crans! Avec ce retard à notre arrivée, je ne prends pas le temps d'installer ma cabine et cours directement pour la répétition avec mes quatre mannequins, ma sœur qui m'assistera sur scène et Alexandra qui chantera en direct.

Quelle excitation lorsque j'ai enfin/déjà terminé les quatre coiffures. Mais les choses ne s'arrêtent pas là. Après un salut, mes belles sirènes repartent en coulisses alors que je reste sur la scène avec Alex qui affiche enfin un sourire éclatant lorsque j'utilise la plaque lissante sur ses cheveux. Au passage de la chaleur, ses cheveux changent, en partie, du vert au jaune et du violet au rose. C'est spectaculaire!

Lorsque chacune sait ce qu'elle aura à faire, nous retournons en coulisses. Laetitia, Valérie et moi collons des extensions et bouclons les chevelures. Jil sublime nos mannequins avec son airbrush. Le temps nous manque. Il y a tant de choses à préparer! Nous zappons le déjeuner et restons concentrés. Puis le show précédent touche à sa fin. Quelques minutes pour peaufiner ce qui doit l'être et nous tenir prêts, derrière le rideau. Le présentateur dit enfin mon nom et le clip concocté par Florian démarre...
 

samedi 15 janvier 2022

Leçon de style

 Pour le magazine Estetica, Marie Coccoluto invite régulièrement des coiffeurs afin de parler mode. En décembre 2021, elle a demandé mon avis pour 4 silhouettes masculines.

"Au fil des années, avec la multiplication des supports médiatiques, il devient de plus en plus difficile d’attirer l’attention. Pour se faire remarquer, il y a une surenchère des looks les plus improbables, souvent éloignés de l’élégance. Je ne suis pas fan de ces superpositions que je trouve non harmonieuses. Dans cette sélection, je choisirais le premier look car le manteau me semble beau. Son encolure et les revers très larges apportent beaucoup de prestance. Cette silhouette colle parfaitement avec la chevelure qui prend également de l’ampleur. En revanche, je n’aime ni la matière plastifiée de la combinaison, ni ces chaussures à plateforme."

mercredi 16 janvier 2019

The Best Emerging Talent 2018

L'été dernier, je n'ai pas beaucoup profité de la plage. Outre le temps passé au salon de coiffure ou avec la famille et les amis qui viennent visiter la Côte d'Azur, je passais de longues heures à teindre des cheveux, les coudre, les couper, ou à chercher un mannequin, une maquilleuse, une robe, etc. J'avais le concours The Best Emerging Talent à préparer. Alors la plage pouvait attendre. 


coiffure et photo: Laurent Micas
modèle: Senta Mira
maquillage: Alice Loit
robe: Edas
produits: Manic Panic

C'est Marie Coccoluto, la rédactrice en chef du magazine Estetica, qui m'avait envoyé un message pour me proposer d'y participer. Après avoir reçu des photos de mon travail, elle m'a sélectionné. 
La première difficulté de ce concours était l'absence de règles. Aucun travail n'était imposé. Coupe, coiffage, sobre, excentrique, extensions ou non, avant-gardiste, rétro... Rien d'obligatoire. Rien d'interdit. Il n'est pas facile alors de choisir une direction. Je devais pourtant me décider. Puis une idée de fleur a germé dans ma tête. Au fur et à mesure qu'elle prenait forme, je devais envisager comment créer ces fleurs avec des cheveux, comment les fixer sur la chevelure en un temps restreint et que le tout soit beau et élégant.
Des petites mains sont venues m'aider pour le travail de coloration et de couture: Steven, un ami coiffeur vivant à Paris qui m'a rendu visite. Tout en profitant de Nice (et de sa plage), il a pris du temps pour m'aider. Ce qui m'a permis de souffler un peu. Parce que quand tu dois faire un concours et que tu ne sais pas quoi faire mais que les jours défilent, tu stresses!! 


Senta Mira
coiffure et photo: Laurent Micas
maquillage: Alice Loit
robe: Edas
produits: Manic Panic

Le jour J, en coulisses, je voyais les 7 autres concourants démêler de longues extensions, en coller sur le cuir chevelu, faire du tressage. Au fil de la matinée, chaque mannequin était plus belle que les autres. De mon côté, je n'avais que peu de choses à préparer. Ayant opté pour que Senta (ma mannequin) entre en scène avec ses cheveux lâchés, j'était très peu occupé. Je lui ai repris rapidement son brushing. J'ai remis un peu plus de laques sur mes fleurs en cheveux. Je gardais aussi un œil sur le travail d'Alice, la jeune maquilleuse qui s'occupait de Senta. J'ai aussi pris le temps de relâcher la pression en discutant avec Victoria et Vichika (respectivement mannequin et maquilleur) avec qui j'avais eu l'occasion de travailler sur plusieurs événements au fil des années.


Marie CoccolutoSenta Mira et Laurent Micasphoto: Laetitia et Laurent Micas
maquillage: Alice Loit
robe: Edas
produits: Manic Panic

Ce lundi 10 septembre, nous sommes montés sur la scène du plus grand congrès de coiffure en France. Et c'était parti pour 30 minutes! 
Maribel, du magazine Estetica, interrogeait les mentors (les personnalités de la coiffures qui avaient sélectionné les 8 candidats) pendant que nous œuvrions. Entre deux, elle nous annoncé au micro 'Il vous reste 20 minutes". Tout allait bien. Je prenais mon temps. J'attachais les cheveux de Senta et y plaçais mes extensions. Puis Maribel nous a annoncé 2 minutes restantes! A cet instant, un petit vent de panique m'a traversé. Cela ne nous laissé que 20 minutes au lieu de 30 (comme prévu initialement). Mais pas de problème, je savais que je pouvais terminer dans les temps (même raccourcis). Avec 10 minutes de plus, j'aurais probablement fignolé certains détails. Néanmoins, ma coiffure me plaisait beaucoup lorsque nous avons dû nous arrêter.


Isabelle, Emilie, Kelly et Lucie (salon L'Essentiel à Bordeaux/Saint-Augustin)

Pour ce jour de compétition, mon ami Steven était présent dans le public. Mais également ma sœur, Laetitia, venue de Bordeaux avec son équipe. Lorsque nous sommes remontés sur la scène, en début d'après-midi, pour l'annonce du résultat, mes super fans ont mis le feu en hurlant quand ils ont entendu mon nom. Je me souviens aussi de Senta, tout en sourire, qui me serrait la main. Et les larmes de joie et de fierté sur les joues de ma sœur. 
Je n'ai pas laissé mon stress à Paris. Je l'ai ramené avec moi, jusqu'à Nice car j'avais une nouvelle mission: la récompense pour avoir gagné The Best Emerging Talent était 30 minutes sur la scène du prochain congrès (2 mois après) afin de réaliser mon propre show. Une prochaine histoire à raconter...


de haut en bas et de gauche à droite:
Senta Mira, Laurent Micas,
Adrien Coelho, Marie Coccoluto (Estetica), Geoffrey Tentillier (VOG),
Valérie Ferrero (Babyliss pro),
Laetitia Micas (salon L'Essentiel), Isabelle,
Steven Sausset (Allure), Emilie (L'Essentiel), Kelly ( L'Essentiel), Lucie (L'Essentiel)
et Alice Loit






mercredi 12 septembre 2018

Unis pour le futur


Parce que les salons de coiffure ont besoin de personnel compétent.
Parce que les coiffeurs ont le droit d'avoir les meilleures formations qui soient.
Parce que la mode change de plus en plus vite.
Parce que la technologie nous offre continuellement de nouveaux produits et matériels.
Parce que les clientes sont de plus en plus exigeantes.
Parce que les programmes scolaires professionnels ont toujours trop de retard.
Parce que l'administration française est très longue à réagir.
Parce que des tutos YouTube sont aujourd'hui plus formateurs que les heures de pratique au CFA.
Parce que beaucoup de jeunes sont dégoûtés de la coiffure après des heures de mises en plis.
Parce que trop de nouveaux diplômés ne savent pas travailler à la sortie de l'école.
Parce que j'aime mon métier.
Parce qu'il a besoin de renouveau.
Parce que tu partages ce même amour de la coiffure que moi et que beaucoup d'autres.
Parce que très peu de coiffeurs sont représentés par les syndicats.
Parce qu'il faut pouvoir agir ensemble.
Signe et partage la pétition




dimanche 23 avril 2017

Prends garde au coiffeur


Ça avait mal démarré: je suis arrivé avec 3/4 d'heure de retard au premier rendez-vous. Heureusement que les 7 coiffeuses déjà présentes connaissaient bien leur boulot et avaient commencé tous les préparatifs. Je suis alors parti à la découverte des multiples couloirs et escaliers du vieux bâtiment pour arriver dans un local exigu avec des postiches de barbes et moustaches sur les murs. Ce qui m'intéressait, ici, était un carton de crépons à cheveux. Lors de cette première journée, les filles et moi (j'étais le seul mec de l'équipe) avons prévu dans un grand coffre tout le matériel nécessaire pour coiffer les 30 choristes et figurants pour Carmen. Laetitia, chef coiffeuse-maquilleuse à l'Opéra de Nice, nous a expliqué les coiffures que nous devions réaliser pour les différents personnages et les changements à chaque acte.
Retard interdit lors de notre première répétition!


La course. Le monde dans tous les sens. Faire connaissance avec tous ceux dont nous devons nous occuper. La course. Prendre ses marques. Ne pas se tromper dans les changements d'accessoires et de coiffures entre deux actes. La course. 3 minutes pour poser 32 mantilles sur des filles qui doivent aussi se changer. Et toujours courir!
Au fil des jours, j'ai pu trouver un rythme, mieux comprendre les besoins de la mise en scène et arrêter de courir autant.


La bonne ambiance générale dans les coulisses de l'opéra et le bon déroulement des choses ont eu quelques entorses. Je repense à la mantille d'une jeune figurante qui manquait le soir de la représentation générale. Nous avons parcouru les couloirs de l'opéra de Nice sur plusieurs étages pour la chercher. Introuvable! Au moment du changement d'accessoire pour le 4° acte, la jeune fille en pleurs était désespérée de ne pas pouvoir terminer le spectacle pour lequel elle avait tant travaillé. Tout le monde venait s'en mêler pour savoir si nous n'avions pas oublié de chercher quelque part. In extremis, nous avons réussi à fabriquer une mantille afin qu'elle puisse continuer la représentation.
Un autre jour, la robe de Carmen a craqué sur scène. Très réactifs, des figurants se sont éclipsés pour aller chercher des épingles afin de consolider le vêtement. Les acteurs / chanteurs ont été très pro en faisant cela dans la plus grande discrétion.


Les machinistes ont eu aussi leur lot de sueurs froides avec le décor qui s'est bloqué et n'a pas voulu se mettre en place entre 2 actes. Ils couraient tous dans tous les sens en s'interpellant à travers les coulisses. Je sentais la panique et la tension qui montaient. Mais comme pour le reste, ils ont pu rapidement venir à bout de leur problème et laisser le spectacle se poursuivre. "The show must go on", comme chantait Freddire Mercury.


Les 4 semaines de répétitions puis de représentations à Nice et à Antibes se sont terminées avec beaucoup de sympathie (peut-être quelques amitiés naissantes) avec l'ensemble des équipes: coiffeuses, choristes, figurants, décorateurs, stylistes, habilleuses, etc. Grâce aussi à ses incidents qui font monter l'adrénaline et nous crée des souvenirs amusants et conviviaux.


J'attends maintenant le prochain spectacle. Mon avenir à l'Opéra de Nice est entre les mains de Laetitia et Fabienne :)




Carmen de Georges Bizet, d'après la nouvelle de Prosper Mérimée
Coproduction: Opéra de Nice Anthéa Antipolis
Direction musicale: Nicolas Krüger
Mise en scène et lumières: Daniel Benoin

Décors: Jean-Pierre Laporte

Costumes: Nathalie Bérard-Benoin, Françoise Raybaud

Vidéo: Paulo Correia, Alain Bérard

Carmen: Aurore Ugolin
Micaëla: Nathalie Manfrino

Frasquita: Amélie Robins

Mercédès: Marion Lebègue

Don José: Luc Robert
Le Remendado: Frédéric Diquero
Le Dancaïre: Michel Vaissière
Escamillo: Jean-Kristof Bouton
Moralès: Christophe Gay
Zuniga: Jean-Vincent Blot


Orchestre Philharmonique de Nice:
Vera Novakova, Robert Wächter, Reine Brigitte Sulem, Violaine Darmon, Isabella Piccioni, Marie-Anne Palayer, Eric Broudin, Kyung-Won Lim, Mark Sikora, Pauline Carpentier, Sylvie Campagne, Radu Gherghinciu, Tatiana Gourina, Orgesa Dylgjeri, Stéphane Dall'Olmo, Hélène Genvrin, Judith Le Monnier, Volkmar Holz, Hristiana Gueorguieva, Arnaud Chaudruc, Adrian Guti, Anne Merentier, Frédérique Herrmann, Jacques Butaye, Céline Tremblay, Didier Tropea, Pascal Roederer, Patrick Lee Barot, Lucie Mallet de Chauny, Jean-Pierre Morel, Magali Prévot, Hugues De Gilles, Liviu-Adrian Ionescu, Michael Henderson, Hélène Coloigner, Marino Zampieri, Elise Derobert, Marie-Joëlle Ribière, Aline Cousy, Estelle Brun, Julien Gisclard, Zela Terry, Victor Popescu, Thierry Trinari, Anne Bonifas, Pierre Delattre, Bénédicte Mulet, Thierry Palayer, Laurence Pons, Jan Szakal, Frank Touzé, Jean-Marie Marillier, Fabrizio Bruzzone, Jean-Michel Baile, Philippe Bonifas, Jean-Louis Landra, Florin Greco, Jean-Paul Heme, Isabelle Demourioux, Virginie Diquero, Pierre Marcoul, François Meyer, Serge Féral, Philippe Roy, Martin Lefèvre, Dominique Demersseman, Frédéric Richirt, Marc Duthilleul, François Dutreuil, Olivier Féral, Laurent Van Eenod, Pierre Bauler, Moïse Duhamelle, Bruno Caulier, Julien Heisse, Christophe Escavi, Hubert Apap, Hermann Ort, Franz Baumann, Jean-Christophe Haas, Axel Roberto, Jean-Claude Morisse, Jean-Christophe Pouget, Max Arbieu, Raphaël Patrix, Philippe Serra, Alain Goubaux, Philippe Biclot, Patrice Gauchon, Helvia Briggen

Partitions: Bernard Bertrand
Choeur de l'Opéra de Nice:
Yoon-Jung CHANG, Virginie MARASKIN, Sandrine MARTIN, Luisa MONTANARO, Corinne PARENTI, Liesel JÜRGENS, Nelly LACOSTE, Sandrine LENTGE, Suzanna WELLENZOHN, Isabelle BOURGEAIS, Cristina GRECO, Valérie DELEAU, Ivanka DENEVA, Barbara SIEJKA, Claudia CESARANO, Marie DESCOMPS, Sue-Jung IM, Sandra MIRKOVIC, Franck BARD, Emmanuel PERFETTI, Thierry RUSSO, Diego SAAVEDRA, Elio TROMBETTA, Hyoung-Geun YOU, Florent CHAMARD, Young-Ju CHANG, Georges KOLEV, Luben MASLAROV, François POUTARAUD, Thierry DELAUNAY, Eric FERRI, Joan HOTENSCHE, Stéphane MARIANETTI, Jean-Luc ZAKINE, Andrea FERRINI, Christophe GAUMISSOU, Dario LUSCHI
Choeur d'enfants de l'Opéra de Nice
coiffeurs, figurants, techniciens, décorateurs, stylistes, habilleuses, danseuse (pour ceux que je connais):
Laetitia, Fabienne, Anne-Marie, Chris, Fabienne, Audrey Arnaud, Laurent Micas, Mélissa Prat, Virginie Jolyet, Dorothée Marro, Cécile Cohen, Alice-Anne Monroché, Josiane Maria, Sophie Visentin, Jean-Baptiste Bouquinet, Jerome Chabreyrie, Heathcliff Bonnet, ...

mercredi 5 février 2014

Coiffeur de shooting

Arrivé en scooter, j'ai découvert une petite foule très affairée, dans cette très belle villa varoise. Il y avait plusieurs photographes et de nombreux mannequins.  Dans le séjour de la maison, des modèles s'habillaient, aidés de Tina Tisley. Dans une chambre, à l'étage, un photographe installait ses éclairages. Sur la terrasse, une séance photo était déjà en cours. 
Je me suis installé proche des deux maquilleuses afin de m'occuper de la belle Charlotte et de tous ces beaux garçons qui poseraient à ses côtés. Pour elle, j'avais choisi une queue de cheval haute et épaisse. J'ai donc rajouté une longue mèche d'extensions en accord avec sa propre couleur de cheveux pour épaissir la queue et lui donner un effet plus mode.
Quant aux mecs, quelques coups de ciseaux, puis un peu de cire, un peu de gel... En allant vite de l'un à l'autre!
Puis entre deux coups de peigne, je sortais mon appareil photo afin de me glisser derrière les vrais photographes et immortaliser des souvenirs du travail en coulisses. 

Réunion de mannequins et photographes avec Tina

Depuis ce shooting, Matthieu Joncour et Charlotte Murray ont eu, chacun, de très belles carrières de mannequinat

jeudi 10 janvier 2013

Do you hear me?

Lorsque j'habitais à Bordeaux, L'Oréal professionnel me contactait parfois pour animer des journées ou des soirées pour de la formation ou de la promotion.


Une de ces interventions avait pour public les enseignants des écoles de coiffure de l'agglomération bordelaise. Ce jour-là, alors que j'effectuais une coupe de cheveux, le professeur d'une école privée me demande si la technique que j'utilisais à l'instant portait un certain nom anglais, trop long et trop compliqué pour que j'ai pu le retenir. Ma réponse l'a laissé pantois: "Je l'ignore". Effectivement, lorsque j'avais moi-même appris ce geste, la personne qui me le transmettait ne l'a pas nommé et je n'en ai jamais eu besoin. C'est pourquoi, à mon tour, je ne pouvais pas renseigner ce professeur. Je lui ai simplement dit que c'était "une forme d'effilage".

Depuis, j'ai très souvent entendu des coiffeurs, formateurs ou non, donner un nom anglais à une technique de coupe, de coiffage ou de balayage. Mais qu'elle est l'utilité d'apporter une identité d'outre-Manche ou d'outre-Atlantique à un geste réalisable dans le monde entier? Cet appellation apporte-t-elle une quelconque valeur ajoutée? Rend-elle plus professionnel ce geste?

Il est amusant de savoir que l'inverse se produit aux Etats-Unis où le balayage, dit Tye and Die ici, est appelé Ombré Hair, là-bas.
A croire que, dans tous les pays, on a besoin d'exotisme dans le travail

vendredi 30 novembre 2012

Et si tu étais.... séropositif...

Autour de moi, deux personnes très proches ont été touchées par le VIH (virus de l'immunodéficience humaine). Voir ces amis perdre pied après avoir appris une telle nouvelle n'est pas facile. Tu ne sais pas comment réagir. Tu peux imaginer ce qu'ils ressentent mais tu ne peux pas vraiment comprendre tout ce qu'ils vivent. 

En apprenant qu'ils sont séropositifs, l'un comme l'autre s'est replié sur lui-même en voulant éviter tout contact avec d'autres personnes, ayant trop peur de transmettre à leur tour l’incurable virus. Puis, il y a presque un an, mes deux amis ont vécu en même temps des situations similaires en rencontrant quelqu'un. Rien que ça, c'est déjà un pas énorme! Il leur a fallu reprendre confiance en eux, ne pas se voir comme des armes biologiques vivantes. Dans les deux cas, mes amis s'armaient de courage afin de trouver un moment pour annoncer le triste diagnostic à leurs partenaires respectifs. Je me souviens que j'ai essayé de les aider comme j'ai pu. En donnant un conseil ou un autre sur les réactions à éviter ou comment se tenir devant l'autre ou quoi lui dire... Mais je n'en savais rien: je ne vivais pas ce qu'ils vivaient.

Au moment de l'annonce, mes amis ont dû affronter le rejet, la colère, la peur ou je ne sais quoi d'autre.
Il y a celui dont le partenaire a voulu traverser le département pour aller prendre le traitement post-exposition  malgré que mon ami lui expliquait qu'ils n'avaient couru aucun risque ensemble. Mon autre ami a vu son partenaire s'effondrer comme si le poids du monde lui tombait sur les épaules et qu'il était déjà trop tard.
Aujourd'hui encore, je ne sais pas comment ils ont pu faire l'un et l'autre pour tenir le coup. Dans les deux cas, ils ont été vus comme des armes de destruction massive.

Moi-même, je sais que je n'ai pas toujours été au top. Il m'est arrivé de dire des choses et de laisser des silences qui étaient blessants. Auprès de mes deux amis, j'ai appris (c'est déjà ça) et ai pris conscience des erreurs faites à travers la prévention contre le SIDA. Depuis 30 ans, la communication est "matraquante" afin de sensibiliser et d'informer au maximum les français. Je me souviens de certaines soirées où les 6 chaînes de télévisions diffusaient en même temps un programme unique: le SIDACTION. Toute cette communication nous disait qu'il faut se protéger au risque de tomber malade, qu'une maladie mortelle se cache derrière chaque amant.

Je n'irais pas dire que la prévention n'est pas utile. Loin de là. Mais je pense qu'elle ne prend pas suffisamment en compte la vie des séropositifs. Pendant des siècles, les lépreux ont été exclus dans des camps, il ne faudrait pas que cette prévention ait le même effet social. Combien de personnes séronégatives ont réellement pris le temps de penser à une situation et de s'imaginer à la places d'un séropositif? Certainement pas assez...

On a tous des secrets que nous voulons absolument cacher parce qu'ils nous rendent plus ou moins honteux. Mais qu'est-ce que la honte? Ni plus ni moins que le regard des autres qui nous fait paraître diminuer ou inférieur. Imagine alors qu'un de tes secrets ne crée que de la peur et du rejet lorsqu'il est révélé.... ou qu'il te fasse perdre ton boulot, tes possibilités de crédit, une majorité de tes amis et connaissances, ton partenaires ou tes relations,... Tout ça existe! Et ce sont tous ces rejets qu'il faut combattre aujourd'hui en acceptant de la façon la plus naturelle les séropositifs dans notre société.
Laurent Micas
photo Arthur Bensana




Thierry Deschemin a pu rapprocher ce sujet de la coiffure:
Voila plusieurs années que L'Oréal professionnel s'est engagé aux côtés de ONUSIDA avec l'opération Coiffeurs contre le SIDA. Des milliers de coiffeurs, en France et à travers le monde, participent à ce projet en relayant les informations à leurs clientes. Des informations de prévention et d'éducation avec un questionnaire basique afin d'en apprendre un peu plus à ceux qui savent juste que "le SIDA c'est mal".

En coiffant les artistes dans les coulisses des spectacles pour les Restos du CoeurThierry Deschemin (salon Thidesarts, Paris 17°) a vite sympathisé avec différentes personnalités dont Jenifer.
Cette année, Thierry a entraîné la jeune chanteuse avec lui pour la nouvelle campagne de Coiffeurs contre le SIDA. Ainsi, ils pourront s'aider de la notoriété pour mieux faire passer le message de prévention et de tolérance. 


Thierry Deschemin et Jenifer pour Coiffeurs contre le SIDA
photo Stéphane de Bourgies


PS: Je sais que cet article parait un peu décousu. Les idées viennent un peu en vrac, selon les émotions. Je serais plus organisé dans l'écriture lorsque je parlerai à nouveau de coiffure.